Introducing Va-nu-pieds, the barefoot photographer

Le Musée du Louvre/The Louvre Museum. Photo: Va-nu-pieds
Le Musée du Louvre/The Louvre Museum. Photo: Va-nu-pieds

France Revisited is proud to introduce readers to Va-nu-pieds, a French photographer whose work will be appearing periodically on this site.

Va-nu-pieds is the pseudonym—the lens name, if you will—of a photographer who has otherwise chosen to remain anonymous, unless you recognize his feet.

Here is the text that Va-nu-pieds has sent us to describe this photo project. This is the English translation of the original French version, which follows below:

I shall call myself “Va-nu-pieds” here. This common expression describes someone who literally goes barefoot (qui va nu-pieds), a vagabond, a wretch. I am neither a vagabond nor a wretch but I’ve chosen to show you my city and my region, Ile de France, with my feet. I am not a foot fetishist, but as my feet have led me to all the places that I’ve photographed for you I’ve decided to thank them by placing them in all the photos. A way of saying “I was there,” not only with my eyes. A means of making this series of photos truly personal since there is always a part of me in the picture. That creates a real technical constraint each time: I have to place myself within the frame.

In the beginning of Frederico Fellini’s film 8½ the main character has a nightmare and finds himself floating high in the sky yet attached at the ankle by a long rope held on the ground by a man on a beach, and the character ends by making fall into the sea. A very quick but very spectacular sequence shows a point-of-view shot of the hero’s foot, his ankle attached by the rope held far off on the ground by the man on the beach. We are there where our feet are.

From the opening sequence of Fellini's 8 1/2
From the opening sequence of Fellini’s 8 1/2

Because this image gives me vertigo by projecting me in the place of the lens, I wanted to reproduce that feeling of intoxication by inviting you to place your step in mine.

My foot/feet is/are in the photo only to place your gaze. My feet are yours. You are positioned there where my feet are, and my gaze truly becomes your own: you fully exist in the image.

I’ve tried to translate as a photographer that exhilarating impression that I encounter in certain paintings: for one reason or another the painter seems to include my presence in the picture: I am involved and I enter into the picture.

When we don’t have our feet on the ground we are said to be in the stars, our head in the clouds. And if we aren’t placing our feet on the earth then let’s try other elements: perhaps to walk on water, on the clouds, or in fire.

Lastly, it appears that when we don’t have our feet on the ground we enter into the mystical arena…

Le Musée du Louvre/The Louvre Museum. Photo: Va-nu-pieds
Le Musée du Louvre/The Louvre Museum. Photo: Va-nu-pieds

The Louvre Museum: One of the most touristic sites in Paris, for once deserted. Only a street-sweeping truck and a few pigeons, which aren’t in the photo. The day is just beginning on this Saturday in early September. Alone at the Louvre, an absolute luxury.

Le Musée du Louvre : Un des lieux les plus touristiques de Paris, pour une fois désert. Juste une voiture-balai et quelques pigeons qui ne sont pas dans la photo. Le jour se lève en ce samedi de début septembre. Seul au Louvre, un luxe absolu…

France Revisited présente Va-nu-pieds

Je m’appellerai ici “Va-nu-pieds”. Cette expression courante  décrit quelqu’un qui littéralement va nu-pieds, un vagabond, misérable. Je ne suis pas ni un vagabond, ni un misérable mais j’ai choisi de vous montrer ma ville Paris, et ma région l’Ile de France, avec mes pieds. Je ne suis pas un fétichiste des pieds, mais comme ils m’ont emmené sur tous les lieux que j’ai photographiés pour vous, j’ai décidé de les remercier en les mettant sur toutes les photos. Une façon de dire : « J’y étais », pas seulement avec mes yeux. Un moyen de rendre cette série de photos vraiment personnelle, puisque qu’il y a toujours une partie de moi dans la photo, ce qui engendre à chaque fois une réelle contrainte technique : je dois me mettre dans le cadre

Au tout début du film 8 1/2 de Federico Fellini, le personnage principal fait un cauchemar et se retrouve flottant haut dans le ciel mais attaché par la cheville) à une longue corde maintenue au sol par un homme sur une plage qui finit par le faire tomber dans la mer. Un plan très rapide mais très spectaculaire montre en caméra subjective le pied du héros attaché par la corde maintenue loin au sol par l’homme sur la plage. Nous sommes là où sont nos pieds.

Parce que cette image m’a donné le vertige, en me projetant à la place de l’objectif, j’ai voulu reproduire cette ivresse en vous invitant à mettre vos pas dans les miens.

Mon ou mes pied(s) sur la photo ne sont là que pour  placer votre regard. Mes pieds, ce sont les vôtres. Vous êtes posé là où sont mes pieds, et mon regard devient vraiment le vôtre : vous existez en entier dans l’image. Je cherche à traduire comme photographe cette grisante impression que je rencontre aussi comme spectateur de certains tableaux : pour une raison ou une autre, le peintre semble avoir intégré ma présence dans le tableau : je suis concerné et je rentre dans l’image.

Si on n’a pas les pieds sur terre, c’est qu’on est … dans la lune, qu’on a la tête dans les nuages ? Et si ce n’est pas sur la terre que l’on pose le pied, essayons les autres éléments: peut être marche-t-on sur l’eau? sur les nuages? ou dans le feu?

Finalement, il semble que dès que nous n’avons plus les pieds sur terre, nous entrons dans des domaines mystiques…

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